Christophe Courtonne, directeur artistique du Festival Rock In Evreux à répondu à mes questions, quelques jours après l'édition 2022.
Quel est ton ressenti sur cette édition 2022 ?
Beaucoup de sourires. Beaucoup de plaisir. La population du Rock In Evreux, on l’a trouvé, c’est familial. La programmation s’y prêtait, comme en 2019 et comme Rock In Chair en 2021. Là, encore plus. Avec de l’urbain le samedi, ça a permis à beaucoup de jeunes qui écoutent ça de venir s’amuser et s’éclater avec nous. Donc je suis très heureux.
Cette année, tu as pu retrouver une programmation plus rock que pour Rock In Chair. Je sais que tu étais particulièrement content de pouvoir reprogrammer IAM, initialement prévu sur l’édition de l’année dernière mais reporté à cause du Covid. Alors, ce concert ?
Super ! Dans la programmation, j’ai adoré IAM - PLK. Deux groupes urbains. Tu as “old school” et maintenant. On ne va pas se le cacher, je suis plus proche de IAM. Ils n’ont pas vieilli. Ils sont toujours aussi bons. Et ces voix … Le message passe quand ils rappent'. Je suis très heureux qu’ils aient bien voulu et je ne suis pas le seul !
C’est la première édition depuis le Covid. Est-ce que cela a été particulièrement compliqué à organiser ?
Oui. Déjà les autres festivals ont mis le paquet. On est petits comparé à d’autres festivals. On a vendu les billets tard, donc ça a été compliqué.
Quelles ont été les plus grosses difficultés ?
De retrouver des bénévoles et des prestataires. Puis, relancer la machine. Heureusement qu’on a fait Rock In Chair l’année dernière. Ça a aidé à relancer la machine pour cette année. On ne l'aurait pas fait, ça aurait été très très dur.
Finalement, cette année, c’est quand même presque 40 000 visiteurs !
Oui, c’est ça !
C’est ce que vous espériez ?
Pas autant. À la base, j’étais un peu plus pessimiste, quand j’ai vu que ça se vendait mal, j’étais plus parti sur 30 000. Déjà, deux semaines ça a commencé à bouger, puis tous les jours, sur place. Et là, je me suis dit que c’est un truc de fou.
Quels ont été les meilleurs moments pour toi ?
“The Last Internationale” parce que c’est une super découverte et qu’il y avait mes potes, Mandris et Steve des Shaka Ponk. Les revoir dans un autre univers, j’ai trouvé ça génial. Ils sont forts. Talamasca, parce que j’ai joué avec. Quelle expérience ! Et The Offspring, parce qu’on pourra dire “Il y a eu The Offspring à Evreux”. Il y a eu plein d’autres moments … Des délires en loge. Par exemple avec l’équipe de Louane, qui ont fait une expo éphémère de cintres. En off, on a eu pleins de délires. Ils étaient super les artistes. Sur scène aussi il y a eu d’autres choses. Eddy de Pretto c’était juste magique. Superbus, ça n’a pas pris une ride. Tout le monde connait les chansons par cœur. Des trucs comme ça, on n’est pas beaucoup à les vivre. C’est juste génial ! Ils ont tous assuré. Ils étaient tous vraiment heureux d’être sur scène.
Ce sont ces moments-là qui font que chaque année tu continues à faire autant pour ce festival ?
Oui. C’est pour ça que je continue. Tous les ans, je suis en discussion avec moi-même. Parce que j’ai plusieurs casquettes dont celle de programmateur et que c’est énorme. Plus ça va, plus les prods et les artistes me connaissent par rapport à ça. Donc on a des discussions et c’est super de pouvoir partager tout ça avec eux. Toutes les autres fonctions sont tops aussi. Tout ce que je fais. Mais ces petits moments-là, je ne les donnerais pour rien au monde à une autre personne.
Est-ce qu’il y a quelque chose de particulier que tu veux dire ?
Un grand merci à tous les bénévoles. Même si un festival, c’est un peu la programmation, le cœur, le poumon, les intestins, ce sont les bénévoles. Sans eux, il n’y a pas de festival. Cette année, ils étaient 300 et ils ont été géniaux.
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