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Marie-Hélène

Interview - Christophe Courtonne (Rock In Evreux)


Rock In Evreux

On est trois jours après la fin du festival. Quel est ton ressenti sur cette édition ?

C'est une édition particulière parce qu'elle a été vraiment très difficile à mener jusqu'au bout, mais j'en suis très satisfait parce que ça a permis à toute l'équipe bénévole et professionnelle de se souder, de se serrer les coudes et d'aller jusqu'au bout avec une grande fréquentation.


Il y a eu plus de 30 000 personnes, c’est ça ?


Oui, on a passé les 30 000, dont 15 000 le samedi. Franchement, ça a été top. Mais on voit que c’est un peu le maximum par jour. On est limité au niveau des infrastructures. Il ne faudra pas plus. Même si on peut agrandir le site, on ne peut pas agrandir ce qu'il y a autour.


Cette année, vous avez déjà agrandi et il y avait plus de restauration. 


Oui. On a fait vraiment un grand site, pour que les festivaliers puissent avoir cette sensation de se dire : “tiens, on recule pour manger, on peut profiter, on peut discuter.” On trouvait ça bien. C'est un festival familial. Et on voulait que le public ait plus de choix en termes de boissons et de nourriture. 


Tu es content de cette évolution ?


Oui. Et je suis content d’où ont été placés les partenaires. C'était important qu'ils soient placés différemment, pour qu'ils puissent aussi profiter. Tout s'est passé relativement bien. On a eu un problème de bouchons d'oreilles qui est que nos commandes ne sont pas arrivées à temps… Le moindre petit truc, ça fait tout de suite polémique. Comme tous les festivals, on apprend de nos erreurs.


Cette année, tu avais un défi d’équilibre financier. As-tu réussi à retrouver un équilibre? 


Niveau festivaliers, oui, il y a eu beaucoup moins de places gratuites. J'espère qu’on est équilibré au niveau du budget. Je pense qu'on n'est pas loin, mais je ne peux pas vraiment répondre. On a beaucoup mieux géré, je pense. Il y a pas mal de choses où nous avons fait des économies. Ne pas mettre d’écrans géants, c'est quand même 100 000 € de moins. Ce n'est pas négligeable. 


Avec ces changements, tu penses que ça peut rester viable de refaire un festival à cette échelle-là ? Quand on voit les coûts des artistes, c'est assez fou aujourd'hui d'organiser un festival…


C'est la grande question : est-ce qu'on peut faire un festival comme celui-là ? Si on n'a pas d'aide, on ne pourra pas aller plus haut. Tout ça, ça devient difficile. On a un festival qui s'est très bien passé et on voit les points positifs. Tout le monde est ravi. Mais les festivals “middle”, ça devient très difficile. 


Pour sécuriser l'avenir, il faudrait trouver un ou des partenaires qui apportent quel budget ?


Il faudrait qu’on puisse nous aider à consolider un peu, à avoir de la trésorerie. Je pense qu'avec 200 000 €, on pourrait déjà bien avancer. Il faut que les collectivités continuent à nous aider et qu'on ait des partenaires non pas qui prêtent, mais qui donnent et qui misent sur nous. On tient à rester un festival familial, avec une programmation variée et à ce que les entrées soient gratuites pour les moins de 12 ans. Mais pour pouvoir durer et faire mieux, on a besoin de soutien en plus. 


Si une entreprise veut devenir partenaire et vous soutenir pour l’édition 2024, c’est donc le moment de se manifester ?


Oui !

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