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Marie-Hélène

Rencontre avec GLABS

GLABS vient de sortir « Hours », le premier single extrait de son second EP éponyme qui sortira début 2021. L’écoute de ce titre à la fois beau et avec une identité personnelle, nous a donné envie d’en savoir plus sur lui.


Tu es violoniste, pianiste et guitariste autodidacte, mais tu as choisi de commencer par une carrière d’ingénieur du son. Qu’est ce qui t’as attiré vers ce métier ?

J’avais déjà l’envie de produire et composer, j’étais aussi attiré par le rapport de la musique à l’image, et le gros son qui tabasse. Une carrière de violoniste classique ne m’aurait pas permis cela. Aujourd’hui on parle plus de « producteurs » que de « compositeurs » , la manière de sculpter la matière sonore est devenue essentielle pour se créer une identité. En passant par l’ingénierie audio, cela m’a permis d’allier technique et musique, et également de travailler avec d’autres artistes.


Tu as travaillé avec des grands artistes comme Lenny Kravitz, Alicia Keys, Peter Kingsberry ou encore Michel Legrand. As-tu un / des souvenir/s particulièrement marquant/s d’une ou plusieurs de ces collaborations ?

Je suis passé par la petite porte des gros studios musique parisiens, d’abord comme assistant puis ingénieur du son maison pendant quelques années avant de prendre mon envol, donc oui j’ai des souvenirs avec presque chacun des artistes avec qui j’ai pu avoir la chance de travailler. Mais les meilleurs souvenirs ne sont pas forcément avec les plus connus. Alicia Keys, c’était pour une Live Session et c’était un truc de malade, la grosse artillerie à l’américaine, Lenny Kravitz j’ai passsé 15 jours avec lui, enfin je devrais plutôt dire 15 nuits… On était complètement décalés, un peu comme lui.. Dans les compositeurs de films, j’ai plus de souvenirs avec Jean-Michel Bernard et Michel Gondry pour la BO de « La science des Rêves » , une BO très intéressante, osée, colorée, faite dans une très bonne ambiance . Michel Legrand c’était pour la comédie musicale « Les demoiselles de Rochefort » , un grand musicien exigeant.


En 2016, tu as sorti ton premier EP « Here I go », qui a été très bien reçu par la presse spécialisée. Qu’est ce qui t’as donné envie de passer de derrière ta console à un projet personnel ?

J’ai quitté la console en 2011, pour ne plus faire que de la composition et essentiellement de la musique à l’image. Le projet personnel me permet de renverser les choses, de m’exprimer avec les seules contraintes que je m’impose, et non celles du sujet, de l’image, du mood attendu. Les images sont là mais dans la tête. L’histoire, c’est moi qui la raconte, et la collaboration avec d’autres artistes, vidéastes, photographes, chorégraphes est aussi très excitante.


Ton nouveau single « Hours » vient de sortir. Pourquoi avoir choisi ce titre comme premier extrait de ton nouvel EP ?

« Hours » c’est également le nom de l’EP, donc ça avait du sens de le sortir en premier. J’aime bien aussi le thème de ce morceau qui est un zoom et arrêt sur la magie et l’intensité de certains moments de vie. Ca faisait un peu écho avec la période que nous traversons. Et musicalement, je voulais aussi un peu surprendre par rapport au premier EP « Here I go » , ce morceau est peut être un peu plus « autoroute » , quand tu y rentres, tu n’en sors qu’arrivé à destination.


Ce nouvel EP sortira début 2021. Que peux-tu nous dire sur cet opus à venir ?

C’est à nouveau un 5 titres, qui a la particularité de commencer et de terminer par le même morceau, mais vu complètement autrement. Une relecture minimaliste piano/voix/quatuor à cordes d’un morceau hyper produit à l’origine. Ce n’est pas toujours évident de revenir à l’essentiel là où la majeur partie des musiques actuelles sont hyper produites et les voix auto tunées dans tous les sens. Mais au final j’ai hâte que cette version acoustique sorte.


Tu as composé la BO du film « Les Cobayes » qui sortira le 25 Novembre 2020. Ça doit être un exercice particulier de composer pour le cinéma ! Tu as aimé ça ?

Oui j’ai adoré ! C’etait et c’est un objectif de composer aussi pour le cinéma. C’est un exercice différent car on est au service d’une narration millimétrée, surtout en comédie où il faut être « juste » pour ne pas planter la scène, ne pas trop dépasser les images, bien comprendre l’univers du réalisateur, tout en apportant sa patte. Aussi l’idée n’était pas du tout d’écrire un score traditionnel de film avec orchestre et ses gros violons. Il faut trouver alors d’autres manières de raconter les choses.


Si tu ne devais en citer qu’un, quel est l’artiste qui t’as le plus marqué / influencé ? Question très difficile, de part mon métier j’écoute pleins d’artistes très différents, donc j’aurai envie de revenir en arrière, Brahms?


Si tu ne devais garder qu’un disque, ça serait lequel et pourquoi ?

…dur dur ces questions. pareil je vais revenir aux bases : Jeff Buckley, Grace. Parce que je n’ai le droit d’en dire qu’un ! C’est un disque qui a marqué mon adolescence, et même quand tu y reviens 20 ans plus tard, la puissance des mélodies est toujours aussi bonne. Bon je l’écoute plus vraiment aujourd’hui, mais c’est le premier qui m’est venu. J’aurais pu citer un disque de Radiohead ou Pinkfloyd, je trouvais que Buckley était un bon compromis.


Quels sont tes projets pour les prochains mois ? Je vais collaborer avec d’autres artistes qui sont motivés pour apporter leur art à cet EP (danseurs, vidéastes), faire d’autres morceaux pour un futur EP et composer la musique d’un autre long métrage.

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