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Marie-Hélène

Rencontre avec Rhoda Scott


Voir Rhoda Scott sur scène est une chance. Sa musique, un cadeau inestimable. À l’occasion de la sortie de son nouvel album “Movin’Blues”, j’ai eu envie d’en profiter pour en savoir plus sur le parcours de cette grande artiste. Je l’ai rencontré vendredi, avant son concert à Saint Aubin Lès Elbeuf.


FilZik: Avec vos deux parents musiciens, vous avez toujours été entourée par de la musique, mais quel est votre premier souvenir musical ? Rhoda Scott: Ce n’est pas précis, mais je me souviens de la musique dans l’église. J’avais peut-être 2 ans. C’est mon premier souvenir de la musique. Ma mère qui jouait du piano dans l’église.


FilZik: Quel effet cela faisait-il, enfant, d’être dans une église où résonnent du gospel et des chants spirituels ? En France, c’est quelque chose qu’on ne connaît pas ou très peu. Rhoda Scott: On pense que c’est normal. On aime. J’avais toujours une oreille très réceptive. Je pensais que c’était toujours comme ça la musique. Très joli. À la maison, ma mère jouait des morceaux populaires et à l’église elle jouait les morceaux pour accompagner le culte. J’aimais les deux. Tout ce qu’elle jouait à la maison et tout ce qu’elle jouait à l’église. Mon père et elle m’ont dit que j’avais commencé à jouer la même chose que ma mère jouait à l’église, en rentrant à la maison, sur le vieux piano qu’on avait. Je ne me souviens pas de ça.

FilZik: Donc vous avez commencé à jouer du piano très tôt. Rhoda Scott: Je pense que j’ai toujours joué. Je ne me souviens pas de quand je ne jouais pas. Même quand je me demandais ce que je voulais faire. Est-ce que je veux être missionnaire ? Est-ce que je veux être infirmière ? Tout ce temps, je faisais de la musique. On me demandait de jouer dans une église. Au lycée j’accompagnais la chorale. Et puis, j’ai eu une bourse pour aller étudier la musique. Jusque-là j’étais autodidacte. J’ai été étudier la musique et j’ai pensé que peut-être j’enseignerai après. Je voyais un métier que je pourrais faire. Un jour après l’église, un membre de la chorale m’a demandé si je pouvais jouer avec leur combo parce qu’ils ne trouvaient pas leur pianiste. Pour dépanner j’ai dit ok, mais je l’ai prévenu que je ne connaissais pas ce qu’ils jouaient. Il a dit “ça ne fait rien, on doit avoir quelqu’un”. J’y suis allée et je me suis rendu compte que je connaissais tous les morceaux. De les avoir entendus, à l’oreille, je les connaissais. Ils jouaient de rythm’n blues et un peu de jazz, mais surtout du rythm’n blues. Ils m’ont demandé de rester. J’étais contente ! Je leur ai dit, “D’accord, mais normalement je joue de l’orgue”. Alors, ils ont acheté un orgue ! Alors j’ai dit “Et aussi, je joue pieds nus”. Ils ont dit “Ça ne fait rien”. C’est comme ça que j’ai commencé. On me demandait de venir jouer et j’ai vu que je gagnais plus d’argent en faisant ça. J’avais un travail d’assistante comptable, mais en 3 soirs de musique par week-end, je gagnais plus qu’en travaillant 5 jours la semaine en me levant très tôt le matin. Il n’y a pas photo.


FilZik: Vos deux parents jouaient du piano. Qu’est ce qui vous a attiré vers l’orgue ? Rhoda Scott: Mon père a été envoyé dans une église qui venait d’acquérir un orgue à peu près comme celui-là (celui qu’elle a sur scène). Celui-là date de 65, mais les premiers orgues comme ça ont commencé en 1935-36. J’avais peut-être 8 ans, ça devait être en 46, quelque chose comme ça. L’orgue, c’est ce que toutes les églises noires voulaient. Je ne connaissais pas. Je ne connaissais que les touches de piano. On habitait à côté de l’église et mon père m’a autorisé à l’essayer. J’ai commencé à l’essayer. C’était un peu compliqué pour quelqu’un de très jeune. Mais je n’ai jamais éprouvé le besoin d’un autre instrument après. Je ne le connais toujours pas assez. Il y a toujours des choses à découvrir.


FilZik: Naturellement, vous avez eu envie de jouer pieds nus ? Rhoda Scott: Il a y un clavier par terre, là ! Ça semblait logique pour moi d’enlever mes chaussures pour le jouer. C’était naturel, normal.



FilZik: Vous avez toujours écouté des musiques des styles variés ? Rhoda Scott: Oui. Il y avait beaucoup de différences parce que ma mère commandait des recueils de musiques par courrier. Je me souviens très bien d’un livre qu’elle a acheté. Il y avait des chansons hawaïennes. Mon père, lui jouait plus du classique. À la radio, on écoutait les stations de radios noires. On entendait Ray Charles, BB King et tout ça. Ils n’étaient pas connus comme après. Ils n’étaient pas international ni national. Alors, j’ai entendu toutes sortes de musique.


FilZik: Donc depuis toujours, pour vous la musique n’a pas de barrière ? La musique, c’est toutes les musiques. Rhoda Scott: Exactement. Pas de barrière.


FilZik: Ça devient rare. Aujourd’hui, on veut mettre la musique dans des cases. Rhoda Scott: Des fois, dans les bars, on me demandait de jouer des morceaux que je connaissais depuis toujours. Je le jouais pendant 2 minutes. Ça ne faisait de mal à personne. Et les autres me disaient toujours “Tu ne devrais pas jouer ces morceaux-là.”. Mais pourquoi ? Quand je suis arrivée en France, la critique majeure, c’était que je ne jouais pas du jazz. Parce que je jouais “West Side Story” de Leonard Berstein. J’avais un medley de “West Side Story” que j’adorais ! Maintenant les musiciens de jazz enregistrent “West Side Story”. Ça m’avait choquée et ça m’avait frustrée. Tout ce que je peux jouer à l’orgue, pour moi, c’est bon à jouer.


FilZik: Vous avez tout de suite su que la musique, ça serait votre vie ? Rhoda Scott: Je ne l’ai jamais su et je ne sais toujours pas. Je pensais que la musique, ça allait de soi. C’était tellement naturel. Je baignais tout le temps dedans.

FilZik: Vous avez étudié à la Manhattan Music Scool of Music puis au Conservatoire de Fontainebleau. Quelle différence avez-vous vue dans l’enseignement de la musique dans ces deux pays ? Rhoda Scott: En général, je trouve qu’on chantait plus aux Etats-Unis pour étudier la musique. Mais je ne peux pas vraiment comparer, parce qu’en France j’ai étudié avec Nadia Boulanger et elle sort beaucoup de l’ordinaire. On ne peut la comparer à personne. Elle était très sévère et elle avait une connaissance du répertoire classique incroyable. Après ça, je me suis dit que je ne devais pas rester dans le champ classique, parce que je n’avais pas de bases. J’avais juste l’oreille, et pour moi, ça n’était pas suffisant. Je me suis rendu compte de ça en écoutant Nadia Boulanger. J’avais commencé à enseigner dans un conservatoire, mais j’ai arrêté, je suis rentrée aux États-Unis et j’ai fait des économies. Je jouais déjà dans des clubs. Je me suis fait une petite cagnotte pour revenir en France.


FilZik: Le chant, c’est quelque chose qui est peut-être moins naturel en France. Rhoda Scott: Ça change. Il y a de plus en plus de monde qui chante dans les chorales. J’ai fait beaucoup d’ateliers de gospels et negro-spirituals. Parfois il y a des chorales de 200 personnes qui veulent chanter. Le chant fait tellement de bien a tout le monde. Je ne chante plus, mais j’adore accompagner des chanteurs.



FilZik: Que diriez-vous à des jeunes pour leur donner envie d’écouter de la musique classique, qui aujourd’hui est malheureusement un peu boudée parce que pas “à la mode” ? Rhoda Scott: Je me demande… J’étais abonnée à l’orchestre de Paris qui est maintenant à la Philharmonie de Paris. Quand on va au concert, on voit l’orchestre qui joue. Je m’occupais très peu du répertoire, mais juste de mes dates libres, et j’écoutais ce qu’il y avait. En écoutant au concert, je me dis “Si je pouvais emmener des gens qui n’aiment pas la musique classique ou qui n’en écoute jamais, je pense que ça pourrait les accrocher, parce qu’on voit la musique”. L’aîné de mes petits enfants à 7 ans et je rêve du moment où je vais pouvoir l’emmener voir l’orchestre de Paris. L’orchestre de Paris et beaucoup d’autres font des concerts spéciaux pour les enfants de 3-4-5-6-7 ans. Je trouve que c’est très bien. Tous les pédagogues pour les enfants insistent sur le fait que c’est à l’enfance qu’il faut développer les oreilles.


FilZik: Donc vous êtes rentrée aux États-Unis et déjà à ce moment-là, vous saviez que vous voudriez revenir en France ? Rhoda Scott: Quand j’étais en France, je ne voulais pas partir. Je voulais revenir pour rester longtemps et comprendre ce qu’il se passait en France.


FilZik: Donc vous aviez déjà un intérêt particulier pour la France. Rhoda Scott: Oui, déjà la langue. Et puis, la culture.


FilZik: Quel est votre premier souvenir de votre arrivée en France ? Qu’est-ce que vous avez fait en premier ? Rhoda Scott: En premier je suis arrivée au Havre et j’ai pris le train pour venir à Paris où j’avais réservé un hôtel près de l’Etoile pour une semaine. J’avais étudié un peu de français à l’université, mais ils ne m’ont fait que traduire, pas parler. Alors j’avais mémorisé l’adresse de l’hôtel, rue du général Lanrezac, et j’ai dit au taxi “Je voudrais aller à la rue du Général Lanrezac, à l’hôtel Phenix”. J’étais très contente, je trouvais que je l’avais bien dit. Et le taxi s’est tourné, et “blablablablabla”. Je l’avais trop bien dit, il me répondait en français en parlant beaucoup trop vite pour moi.


FilZik: C’était difficile à cette époque là d’arriver en France en tant que musicienne venant des États-Unis ? Rhoda Scott: C’était normal. J’ai déménagé toute ma vie avec mon père pasteur itinérant. J’ai fait 5 écoles élémentaires et 3 lycées. Beaucoup de déplacements. À chaque fois il fallait qu’on cherche notre place. Quand je suis arrivée en France, la première chose que j’ai cherchée, c’était où vivre. Je ne pouvais pas rester dans un hôtel trop longtemps. J’ai été dans un hôtel près de la gare de l’Est je pense, et je ne connaissais pas le système de commander son petit-déjeuner. Une employée m’a fait comprendre et m’a monté d’office le petit-déjeuner. Il y avait un café, mais ce n’était pas le café américain. C’était de la boue pour moi ! Horriblement fort. J’ai cherché dans mes livres dictionnaires de traduction et un jour j’ai dit “S’il vous plaît, c’est possible petit-déjeuner chocolat ?”. Le lendemain matin, j’ai eu le chocolat chaud. C’était le paradis ! Mais à part des difficultés comme ça, non. C’était excitant ! J’ai commencé par aller à l’église Américaine à Paris, parce que j’avais l’habitude d’aller à l’église. J’y ai rencontré d’autres américains. On m’a dirigé vers un club de Jazz qui était formidable. Ça n’existe plus depuis longtemps mais tous les Américains allaient là, et les musiciens français de jazz aussi. J’y ai rencontré pleins de gens. J’ai même rencontré Samson François, le grand pianiste qui fréquentait ce club. Ça s’appelait le Living Room. Le pianiste qui jouait là-bas était très sociable. Il m’a présenté à Samson François, et il lui a dit que je suis organiste et que je cherche à jouer. Samson François a même essayé de me mettre en contact avec des gens qu’il connaissait. Il me téléphonait pour me donner des tuyaux. Peu à peu, j’ai commencé à faire le bœuf avec les musiciens français et puis j’ai plutôt quitté la colonie américaine pour connaître les Français. Puis j’ai rencontré mon mari, acteur et chanteur français, Raoul Saint-Yves et j’ai commencé à jouer dans le club qu’il dirigeait. J’étais vraiment dans la bande français. J’ai peu fréquenté les Américains après. Mon mari connaissait beaucoup de monde, dans la musique et dans le cinéma. Tout ça, c’était tellement excitant ! J’étais à Paris ! Je ne peux pas dire que c’était difficile. Je suis arrivée mi février, j’étais occupée tout le temps. J’avais des cours de français, je jouais la nuit et je rencontrais du monde.



FilZik: Il y a quelques années, vous avez passé une maîtrise des Arts (musique et histoire du jazz). Qu’est ce qui vous a motivé à reprendre les études ? Rhoda Scott: Ça vient de quand on me disait que je ne jouais pas du jazz. Il y a beaucoup de discussion en France sur les catégories. Sur ce qu’est le jazz. Au décès de mon mari, on m’a dit qu’il ne faut pas prendre de décision tout de suite. Alors je me suis demandé ce que je voulais faire et je me suis dit que pour moi, je retournerais à l’école parce que je n’avais pas de doctorat. J’étais en Californie pour jouer à un Festival et je cherchais des cours qui m’intéressaient. Je ne trouvais rien. Tout ça me barbait. Et tout d’un coup, j’ai trouvé un cours d’histoire du jazz. Je me suis dit que ça, j’aimerais le faire. C’était un master. J’ai déjà un master, mais rien ne m’empêchait d’en faire un deuxième. Je me suis inscrite et j’ai été acceptée. C’était formidable ! Vraiment, j’aimerais bien recommencer. Mais je peux vous dire un scoop ! Personne ne sait ce qu’est le jazz. Ça, je l’ai appris. Je pensais que j’allais savoir ce qu’est le jazz en sortant de là, mais non. On ne peut pas le définir. Tout le monde a une définition différente. Rien ne satisfait complètement. On est juste d’accord que le jazz est composé de différentes familles de styles et de musiques. Et il faut vivre avec ça.


FilZik: Quand avez-vous découvert la musique française ? Rhoda Scott: Je pense que je connaissais en premier la musique de Charles Aznavour, puis d’Edith Piaf, et un peu plus tard de Yves Montand. Ceux qu’on entendait un peu en Arts et Essais. J’ai vu le film”Gigi”, puis “Les parapluies de Cherbourg”. Ça m’a plu, mais je ne savais pas encore que j’irais en France.


FilZik: Vous arrivez à mettre dans vos disques et dans vos concerts un peu de toutes vos influences, et tout va ensemble ! Rhoda Scott: Je suis métissée. Je ne peux pas faire autrement.


FilZik: Quand avez-vous commencé à chanter en plus de l’orgue ? Rhoda Scott: D’abord, mon mari ne voulait pas que je chante parce qu’il voulait que je sois reconnue comme organiste. C’est ce que j’ai fait, mais après j’ai voulu chanter. Un des premiers morceaux que j’ai chanté, c’était “L’hymne à l’amour” de Edit Piaf. C’était l’anniversaire de sa mort, j’étais à l’Olympia je voulais marquer le coup, parce que j’avais connu sa musique aux États Unis. J’ai chanté “L’hymne à l’amour”, qui a été mis sur le disque “Live at The Olympia”. Ensuite j’ai commencé à chanter aussi des Negro-Spirituals. J’ai fait un disque dédié à mon père. J’ai fait ce qu’il aurait aimé. Tout ça, d’abord on voulait le faire avec une chorale de gospel aux États Unis, mais on n’a pas eu le budget. Alors, j’ai dit que je ferai les chœurs moi-même. J’ai joué les morceaux et ensuite j’ai ajouté en re recording le soprano, l’alto, le ténor, et la basse. Avec tout ça j’ai fait mon cœur moi-même. Dans la salle de contrôle ils étaient très dubitatifs, ils avaient très peur. Parce que d’entendre l’alto tout seul, ils ne voyaient pas où ça pouvait aller. Mon mari a eu très chaud ! Mais, quand on a toutes les voix … C’est un de mes disques préférés. Et ce n’est que des Negro-Spirituals, pas du Jazz.


FilZik: Vous partagez beaucoup la musique avec d’autres artistes, vous faites des collaborations sur vos disques. Jazz in Paris avec Kenny Clarke, live au Méridien avec Ricky Ford et Houston Person, Soul Sisters avec La Velle, And the Road Again (& Friends). C’est une évidence pour vous, que la musique se partage ? Rhoda Scott: Au début, mon mari ne voulait pas que je collabore avec d’autres musiciens, sauf quand on était dans son club, au Bilboquet. Là ils venaient tous pour faire le bœuf, c’était formidable. Mais sur disque, il voulait que je sois seule. Donc j’étais seule avec un batteur tout le temps. Peu à peu, quand j’ai commencé à m’affirmer et j’ai eu envie de collaborer. La première fois, ça a été avec Thad Jones / Mel Lewis Orchestra à New York. Mon mari m’a vraiment aidé, il a produit le disque. C’était pour moi une expérience magnifique. Il y avait 20 musiciens de Jazz New Yorkais et pas les plus mauvais non plus. C’était un vrai défi pour moi. C’était formidable ! Thad avait choisi presque que mes compositions et avait ajouté deux de lui. Et il m’a dit , “Je voudrais des chansons françaises quand même !”. Alors je lui ai envoyé la musique pour “Quand je monte chez toi” de Henri Salvador et “La solitude n’existe pas” de Gilbert Bécaud. Tous les musiciens ont adoré. Alors après ce disque, c’était ouvert pour que je joue avec d’autres musiciens. C’est vrai que j’aime jouer avec d’autres.


FilZik: Sur scène, vous tournez dans des formations très variables. Avec vos projets en duo, avec le Lady Quartet et le Ladies All Star, mais aussi avec des chorales, des formations inédites.. Rhoda Scott: Oui. C’est toujours un défi. Voir comment je vais pouvoir m’immiscer dans un groupe, dans leur musique. Et voir comment je vais m’en sortir. Maintenant, c’est toujours quelqu’un qui me propose un projet.


FilZik: Vous venez de sortir un nouvel album “Movin’Blues”. Sur ce disque vous avez en duo avec Thomas Derouineau à la batterie. Le choix du duo, c’est l’envie de revenir à ce que vous avez longtemps fait ? Rhoda Scott: Oui, et aussi comme j’ai fait beaucoup de collaborations dernièrement, j’ai voulu déjà voir si j’étais encore capable de tenir la musique moi-même. Je n’ai jamais arrêté de jouer en duo. On a fait des concerts avant, mais on n’avait pas de témoignages de ces concerts. On nous demandait le disque des concerts et on ne l’avait pas. Alors, j’ai dit que ça serait bien de faire quelque chose qui me représente. On a été en studio et on a enregistré en 3 séances.


FilZik: Vous avez donc choisi de mettre sur le disque des morceaux que vous jouiez déjà sur scène avant. Rhoda Scott: Oui, mais j’ai quand même choisi “Watch What Happens” de Michel Legrand et “Fais comme l’oiseau” de Michel Fugain.


Faire une interview de Rhoda Scott, c’est bien plus que de poser quelques questions. Avoir une discussion avec elle est un moment privilégié. Elle m’a accordé plus de temps que beaucoup d’artistes le font pour une interview, mais le temps est passé tellement vite… J’aurais encore mille et une questions à lui poser. Il y a tant à dire sur cette grande artiste.



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